Notre actualité

19 avril 2022

Pavillon de l'attente, promesse de l'Eternel

HISTOIRE DU PAVILLON DE L’ATTENTE
A LA FONDATION JOHN BOST

 

1959. 11 juin inauguration de L’Attente

           
Cette année-là, c’est le Pasteur Boegner qui préside la fête des Asiles et inaugure le pavillon de l’Attente. Les discours se déroulent dans l’aile centrale du pavillon qui est loin d’être terminé. La fin des travaux sera effective en 1963. Petit à petit les fillettes qui étaient accueillies dans le pavillon de La Famille et surtout à La Miséricorde que l’on a appelée « la petite attente » investissent le nouveau pavillon qui finit de se construire : en 1963, à la fin de sa construction, le pavillon « l’Attente » accueille alors 146 enfants et jeunes filles.
Mais l’histoire de L’ATTENTE avait commencé bien longtemps avant cette inauguration.
 
L’histoire du pavillon de L’Attente trouve ses racines en 1942 (lire le Notre Prochain N°85 de 1942). C’est la guerre, mais les responsables des Asiles cherchent malgré tout à améliorer les conditions d’accueil de certaines pensionnaires dites « rééducables » qui se trouvent un peu isolées à Bethesda. Pour le conseil d’administration et le Directeur général, l’objectif est de pouvoir offrir à ces fillettes un pavillon avec un projet semblable à celui de l’Espérance.
 
Or il vient d’y avoir 17 candidatures d’enfants pour Bethesda en l’espace de 3 mois. Parmi ces fillettes, certaines d’entre elles n’étaient visiblement pas à leur place. Plus éveillées, plus dynamiques, elles avaient besoin d’une prise en charge plus adaptée à leur évolution naissante. La Directrice doit consacrer une aile entière de ce pavillon pour loger les fillettes.
 
Mais comment faire face à ce nouvel afflux de candidatures ? La Direction générale et le conseil d’administration écrivent au préfet de Périgueux. Ils lui demandent l’autorisation d’investir les baraquements qui avaient été construits par l’Etat, en vue d’accueillir des Alsaciens au moment de la débâcle de 1940. Contre un loyer dont nous ignorons le montant, la demande est acceptée. Des travaux d’aménagements sont entrepris. Le baraquement retenu pour cette expérience est celui dit «de Bethesda ». Cette construction se trouve à l’emplacement du parking Est de l’ancien Pénuel, en face de l’atelier Gypsophile. Sous la responsabilité de Mlle Noël Directrice de Bethesda, trois demoiselles s’engagent dans ce projet : Mlle Nadeau pour l’enseignement ménager, Mlle Guerin pour l’enseignement scolaire, et Mlle Chalin surveillante générale
 
On trouve l’origine du nom de ce service dans le NP N°86 art 8. Plusieurs noms sont proposés : « l’éveil », « la confiance », « talitha koumi », pour finir, et sur la proposition appuyée du Directeur général, c’est le nom de « L’Attente » qui sera retenu. Le choix est fait en référence au psaume 130 v 5 « j’attends la promesse de l’Eternel ».
En 1945 L’Attente quitte le baraquement de Bethesda pour investir celui d’Eben-Hezer, qui est plus vaste et mieux orienté. (Ce baraquement est situé à l’emplacement de l’actuel Agora.

C’est Mlle Renée Combe, venant de L’Annexe de l’Espérance, qui en prend la direction. En 1947 alors qu’elle n’est encore qu’un service « plus ou moins itinérant » mais avec une Directrice, « l’Attente » est qualifiée de onzième pavillon.
En 1951 des fillettes bénéficient d’un séjour de vacances au bord de la mer, au Lazaret de Sète. L’organisation en est confiée à Monsieur Valette (Zébu) avec tout un détachement venu de La Famille et de L’Espérance. Le voyage se fait en train : Bergerac/Le Buisson, Le Buisson/Agen, Agen/Sète, c’est une des premières activités se déroulant en mixité. Il faut noter qu’un premier séjour à Sète avait été organisé en 1936.

En 1952 les candidatures d’enfants ont encore augmenté. A L’Attente, il n’y a plus de places, mais certaines, nouvellement accueillies, sont plus lourdement handicapées. Elles sont alors dirigées vers le pavillon de la Miséricorde où elles deviennent rapidement plus nombreuses que les personnes âgées. Ce groupe important porte un nom : « petite Attente ». On y parle de pensionnaires « enfants » dont les plus jeunes sont âgées de 2 ou 3 ans et auxquelles il faut tout apprendre.
 
A ce moment de l’histoire, on peut observer que des changements sont en cours. L’Attente, ce service qui devait accueillir les fillettes dites « rééducables » avait été pensé pour offrir aux filles un service semblable à ce qu’était l’Espérance pour les garçons depuis 1930.
 
« J’attends la promesse de l’Eternel » disait la dédicace. Mais les desseins de Dieu n’appartiennent pas aux hommes… et, petit à petit les hommes vont devoir s’adapter pour répondre à de nouveaux besoins.
Jean-François MONNIER
Extrait de l'article. Intégralité à retrouver dans le bulletin N° 24 de l'année 2022
MONNIER Jean-François
Partagez :